Trois enjambées dans
l’oued et nous sommes dans la palmeraie d’Agadir-Lhene. Après
avoir sillonné les chemins bordés de canaux, nous arrivons près
d’une petite construction en terre. Le gardien, assis à
l’intérieur est chargé d’une besogne ancestrale: il doit
surveiller l’horloge. A vrai dire, ce n’est pas une horloge
classique mais une clepsydre. Le principe : un chaudron rempli
d’eau est disposé sur le sol et recouvert d’un couvercle muni
d’un anneau auquel est attaché d’une cordelette. A la surface du
récipient, flotte une tasse de cuivre percée au centre. L’eau
s’infiltre peu à peu dans le bol puis coule au bout de 42 minutes.
Une unité de temps s’est écoulée et le gardien de l’horloge
fait un nœud sur la corde. Ce comptage permet de définir le temps
d’irrigation pour chaque famille propriétaire d’une parcelle
dans l’oasis. 200 m³ d’eau s’écoulent dans les canaux à
chaque remplissage de la tanassine. La source est alimentée par la
fonte des neiges et les pluies de l’Anti-Atlas dont les sommets
culminent à 2500 m.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire